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Le Pacte mondial sur les Migrations sera adopté ce lundi à Marrakech, malgré les oppositions

Des représentants de 159 pays sont réunis ce lundi à Marrakech pour approuver le Pacte mondial sur les Migrations piloté par l’ONU, un texte qui polarise les critiques des nationalistes et des anti-migrations. Sous la pression de courants politiques locaux ou de leurs opinions, une trentaine de pays ne seront pas représentés malgré leur engagement antérieur sur ce document.

Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, préside la rencontre de Marrakech qui s’est ouverte ce lundi matin 10 décembre.

C’est par un simple coup de marteau que le texte destiné à renforcer la coopération internationale pour une « migration sûre, ordonnée et régulière » sera adopté lundi matin après proclamation orale, selon les informations diffusées par l’ONU à Marrakech.

Sans vote ni signature, la conférence intergouvernementale de Marrakech devait être une simple étape formelle du processus, avant un ultime vote de ratification le 19 décembre à l’Assemblée générale de l’ONU. Mais le sujet déchaînant les passions, une quinzaine de pays ont fait part de leur retrait ou du gel de leur décision.

« Il est étonnant qu’il y ait eu autant de désinformation à propos de ce que le Pacte est et de ce qu’il dit (…), il ne crée aucun droit de migrer, il ne place aucune obligation sur les Etats », a martelé Louise Arbour, la représentante spéciale de l’ONU pour les migrations, dimanche soir au cours d’une conférence de presse à Marrakech.

 Non contraignant

Un total de 159 des 193 pays membres de l’ONU ont confirmé leur présence à Marrakech. Une centaine seront représentés au niveau des chefs d’Etat, chefs de gouvernement ou ministres, ce qui selon Louise Arbour, « correspond tout à fait à la moyenne ».

Non contraignant, le Pacte recense des principes – défense des droits de l’homme, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale – et liste des propositions pour aider les pays à faire face aux migrations – échanges d’information et d’expertises, intégration des migrants. Il interdit les détentions arbitraires, n’autorisant les arrestations qu’en dernier recours.

Les défenseurs des droits de l’Homme le trouvent insuffisant, notamment sur l’accès des migrants à l’aide humanitaire et aux services de base ou sur les droits des travailleurs migrants. Ses détracteurs le voient comme un encouragement à un flux migratoire incontrôlé.

Les Etats-Unis, qui s’étaient retirés de l’élaboration du texte en décembre 2017 en le jugeant contraire à la politique d’immigration du président Donald Trump, ont lancé vendredi une nouvelle salve contre le Pacte et contre toute forme de « gouvernance mondiale ».

« Les décisions sur la sécurité des frontières, sur qui est admis à résider légalement ou à obtenir la citoyenneté, figurent parmi les plus importantes décisions souveraines qu’un pays peut prendre », a fustigé la mission diplomatique américaine à l’ONU dans un communiqué

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